Arrivée de bébé : 5 conseils pour anticiper les tensions au sein du couple

“100% des couples traversent des turbulences à l’arrivée du premier bébé.”

Cette petit main toute mignonne, est synonyme de bonheur bien sûr, mais aussi de grands changements. Bernard Geberowicz met bien en évidence les difficultés qui accompagnent l’arrivée d’un enfant. Entre le manque de sommeil, le nouvel équilibre qu’il faut trouver et les habitudes chamboulées, il peut être difficile de trouver ses marques dans cet environnement qu’on ne reconnaît plus. D’ailleurs, toujours selon ce psychiatre, 1 couple sur 4 se sépare durant les 4–5 premières années de vie commune, avec ou sans enfant.

Mais pas de panique : que bébé soit en route, ou déjà bien présent, je vous livre dans cet article 5 astuces pour aborder au mieux cette nouvelle vie et anticiper les tensions !

 

 

1 — Discuter de l’organisation et du post-partum avant la naissance

Ce premier conseil s’applique dans tous les domaines de votre vie, il est à la base de votre relation : communiquez au maximum. Ne laissez pas les non-dits ou les frustrations s’installer, ce sont toutes ces petites choses accumulées qui vous feront du tort sur le long terme et risquent de faire vaciller votre couple.

Afin d’éviter tout désaccord inutile en post-partum, posez-vous ces quelques questions en amont de l’arrivée de bébé :

     

      • Comment est-ce que vous envisagez la répartition des tâches domestiques au quotidien : qui se chargera de prendre les rendez-vous médicaux, des courses ou encore de l’amener à la crèche le matin ?

      • Comment allez-vous centraliser toutes ces informations ? Si vous êtes plutôt numérique, il existe une application gratuite qui vous permettra d’être tous les 2 au courant de ce qui est prévu, et ainsi, de mieux équilibrer la charge du quotidien.

      • Comment envisagez-vous vos carrières respectives ?

      • Selon le mode de garde, quel est le parent qui mettra sa carrière entre parenthèses ?

      • Quel mode de garde souhaitez-vous privilégier et pourquoi ? (Si vous privilégiez la crèche, déposez des dossiers dès que vous avez connaissance de la grossesse !)

      • Choisirez-vous un pédiatre ou votre médecin généraliste pour suivre bébé ?

      • Une “bonne éducation”, qu’est-ce que ça signifie exactement pour vous ?

      • Quelles sont les valeurs que vous voulez lui transmettre ?

    Enfin, faites le point sur ce que vous ne voulez absolument pas. (Ex : que tous les week-ends soient passés à droite, à gauche; que les grands-parents prennent trop de place dans votre nouvelle vie ou que bébé soit gardé par tatie Jacqueline.)

     

    2 — S’accorder du temps à deux et seulement à deux

    Au départ, il peut être difficile d’accepter de laisser bébé à des amis ou aux grands-parents. On craint qu’il y ait un problème, on se dit que bébé a besoin de nous et que le laisser fera de nous de “mauvais parents”, etc. Et puis, même en le laissant, nous savons que nous n’aurons pas l’esprit tranquille. Difficile de ne pas rester accroché à son téléphone “au cas où”.

    Pourtant, faire une pause, ne serait-ce que de 2h pour vous accorder un restaurant en amoureux ne traumatisera ni bébé, ni personne d’autre. Prenez ce temps pour vous retrouver, souffler et parler d’autre chose. Il est facile de se perdre dans le quotidien et de tout faire machinalement, de ne parler que de bébé, de ne voir que bébé. Pourtant, vous êtes avant tout un couple, 2 personnes qui s’aiment et qui doivent maintenir la trajectoire du bateau. N’oubliez pas que tout repose sur vous donc prenez ce temps pour faire le point et profiter d’un temps de qualité à deux et seulement à 2. Si le bateau chavire, c’est tout l’équipage qui tombe à la mer.

    À votre retour à la maison, vous serez tous les 2 plus détendus et plus sereins pour replonger dans ce quotidien rythmé par les biberons, les gazouillis et les nuits entrecoupées.

     

    3 — Préparer la naissance financièrement

    Le budget et les soucis financiers peuvent vite devenir source de tensions lors de l’arrivée d’un bébé. Afin d’anticiper tout cela, encore une fois, discutez-en.

       

        • Quel est le revenu que vous allez mettre en commun ?

        • Si l’un des deux parents arrête de travailler pour garder bébé, comment allez-vous gérer cette différence de revenus ?

        • Financièrement, est-ce qu’il est plus intéressant que l’un des deux parents garde bébé ou que les deux parents continuent à travailler ?

        • Souhaitez-vous bénéficier du congé parental ? Si oui, comment voulez-vous le répartir ?

      Si vous le pouvez, commencez à épargner avant même, ou pendant, la grossesse. Constituez-vous progressivement une épargne qui sera dédiée à bébé et à tous les frais que cela engendre (matériel de puériculture, mode de garde, acheter de nouveaux vêtements pour la maman, financer les frais médicaux, etc.). Selon cette étude, un bébé coûte environ 490€/mois de sa naissance à ses 3 ans, le poste le plus important étant le mode de garde.

      Néanmoins, n’oubliez pas que vous aurez droit à des aides à la naissance de votre enfant. Au cours du 7ème mois de grossesse et sur conditions de ressources, vous recevrez la Paje d’un montant de 1 019,43€, vous pourrez ensuite avoir droit à des aides pour faire garder votre bébé, ou à la PreParE, qui permet de réduire totalement ou partiellement son activité professionnelle. Différents dispositifs existent, n’hésitez pas à aller jeter un œil sur cette page.

      Envie d’aller plus loin ?

      Si vous souhaitez creuser ce sujet, je vous recommande l’excellent podcast de Delphine Pinon, qui traite de la gestion de l’argent et de finances au sens large. N’hésitez pas à aller écouter cet épisode qui allie finances et arrivée de bébé, il ne dure que 40 min.

       

      4 — Accepter de lâcher prise

      Monsieur va promener bébé mais vous estimez qu’il n’est pas assez habillé ? Madame a préparé un biberon qui est trop froid ? Acceptez que l’autre ne fasse pas comme vous l’auriez fait.

      Si bébé n’est pas assez habillé, ils rentreront plus tôt de la promenade et la prochaine sera mieux préparée. Si le biberon est trop froid, il sera réchauffé ensuite, madame se relèvera. Tout comme vous, il faut que le coparent apprenne et cela signifie commettre des erreurs, ou tout simplement faire différemment. Il est possible que le style de votre petit ne vous convienne pas, “qu’il ne ressemble à rien” au moment de partir chez la nounou. Demandez-vous si cela est vraiment grave, ce que ça va réellement changer dans votre journée.

      À moins que vous ne vouliez en faire une icône de la mode, il est probable que cela ne soit qu’un détail. Alors plutôt que de repasser derrière votre partenaire (qui risque à raison, de mal le prendre), laissez faire, la prochaine fois, vous l’habillerez comme vous l’entendez et personne ne pourra rien dire.

      Si vous prenez l’habitude de toujours repasser derrière votre conjoint, vous allez d’abord vous épuiser, et puis vous prenez le risque de casser le lien de confiance entre vous. Si vous voulez tout contrôler, vous ne tiendrez pas très longtemps sur le long terme (et votre couple non plus). Acceptez de déléguer et faites confiance à votre binôme. Ce n’est pas tout le temps évident mais ça vaut le coup, choisissez vos batailles.

       

      5 — Ne pas hésiter à vous faire aider

      Baby blues et dépression du post-partum

       

      Quelques jours après la naissance, il est fréquent que la maman connaisse un épisode de déprime qui dure de quelques heures à quelques jours. En cause ? Toujours nos chères hormones mais aussi les changements physiques et psychologiques qui accompagnent la naissance. La naissance est un chamboulement, une nouvelle étape qui nécessite un temps d’adaptation.

      Selon cette étude, 50 à 80 % des femmes ayant accouché sont concernées par le baby blues et 17% des mamans déclarent que les deux premiers mois de vie ont été ressentis comme difficiles ou très difficiles.

      Bien que transitoire, le baby-blues peut déstabiliser le couple. N’hésitez pas à en parler avec votre conjoint et avec le personnel médical si vous en ressentez le besoin. Néanmoins, dans la majorité des cas, au bout de 15 jours, vous serez sortie de cet état. S’il dure plus longtemps, parlez-en, il se pourrait que vous fassiez une dépression du post-partum. Bien que plus rare, ce trouble est aussi plus grave, puisqu’il peut altérer le lien d’attachement mère enfant. Une prise en charge est nécessaire pour soigner la maman et préserver le lien avec bébé.

      Un conseil en plus ? Si vous souhaitez vous préparer à cette période particulière, je vous conseille d’aller faire un tour sur Boome. Ce site propose des compléments alimentaires pour vous accompagner au mieux dans votre post-partum. Dès la naissance, on a tendance à ne voir que bébé mais ne vous oubliez pas pour autant…

       

      Difficultés dans le couple

      Enfin, si vous ressentez que les difficultés prennent de plus en plus de place dans votre couple et que vous n’arrivez pas à sortir la tête de l’eau, parlez-en à votre sage-femme ou à votre médecin généraliste. Ce tiers de confiance pourra vous conseiller et vous guider au mieux.

      Vous pourrez par exemple être redirigés vers un psychologue ou un conseiller conjugal qui exerce en PMI (Centre de Protection Maternelle et Infantile).

      Cette aide extérieure vous permettra de prendre du recul pour mieux prendre votre place dans ce nouveau quotidien et retrouver un équilibre. Enfin, si vous ressentez le besoin de vous faire accompagner à domicile, sachez qu’il existe aussi cet accompagnement. Une accompagnante postnatale pourra vous accompagner tant au niveau émotionnel qu’au niveau logistique. Cette période est particulière, prenez soin de vous, pour mettre toutes les chances de votre côté dans votre couple, mais aussi avec bébé !

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      L’arrivée d’un bébé peut-être vécue comme un tsunami de bonheur, mais aussi comme un immense chamboulement.

      Pour faire tenir les couples, les Américains ont ce dicton : “Don’t split until you don’t sleep”. Sous entendu : le manque de sommeil va vous donner envie de rompre donc dormez.

      N’oubliez pas que tous ces moments difficiles sont transitoires. Tout passe. Soyez patient, à l’écoute de votre partenaire, acceptez de ne pas tout contrôler et faites-vous accompagner si besoin. Dans quelques années, vous vous souviendrez avec nostalgie des premiers mois de votre nourrisson, et vous réaliserez combien le temps passe vite !

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